Le Centre Internationaliste Ryerson Fondation Aubin convie la population à la place du Canada, renommée place de l’indépendance à l’occasion de la journée nationale des patriotes, le 22 mai à 13h. Bien que sa philosophie transcende les nationalismes, le CIRFA honore le droit à l’autodétermination des peuples et le droit aux nations de disposer d’elles-mêmes. Le CIRFA note qu’il a fallu 2016 (année du 150e et du 375e), pour qu’une motion soit présentée pour hisser le drapeau des patriotes au parlement et aux municipalités le jour qui commémore leur mémoire. Le CIRFA déplore le manque de mémoire, l’amnésie sélective et l’ingratitude du gouvernement libéral du Québec qui a refusé de débattre de cette motion de l’opposition officielle. On peut supputer sur la manœuvre politique derrière la motion péquiste de Martin Ouellet, d’ailleurs endossée par la CAQ, mais on reste sidéré devant l’absence de tollé populaire contre la décision gouvernementale. C’est que l’histoire des vainqueurs et la narration colonialiste du Canada est intériorisée par la population québécoise qui ignore, dans l’ensemble, son histoire véritable.
C’est cette réalité conjuguée à la mémoire des patriotes qui est relatée dans le film René Lévesque, rebelle patriote internationaliste projeté à l’occasion de la journée nationale des patriotes à 18 h au CIRFA. Les honorables députés de l’assemblée nationale ne jouiraient pas du privilège d’y siéger aujourd’hui sans les sacrifices héroïques de leurs collègues et ancêtres pour la liberté et la démocratie. Si cette dernière, sous la forme d’une république laïque et avec les autochtones, n’est toujours pas concrétisée, nous bénéficions grâce à eux de cette démocratie. Leur emblème, dont nous devons être plus que fiers, arbore 3 couleurs dès 1832, symbolisant les peuples fondateurs irlandais, français et anglais aux dires des uns, ou les tonalités de la révolution des lumières de 1789 selon les autres. Mais comment oublier que le Canada lui même n’existerait pas sans eux ? Dès 1826 le Parti canadien, formé dès le XIXe siècle, se dénomme parti patriote et jusqu’en en 1838, il forme la majorité de députés de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada. Le drapeau tricolore qui n’a ni l’intonation religieuse ou monarchiste du fleur de lysé, pouvait être agrémenté du maskinongé, d’une tête d’aigle, d’un castor, voir d’une feuille d’érable bien avant l’unifolié fédéral canadien.
Si des législateurs ont honte de hisser ce drapeau, que le noyau de patriotes Québécois et Bas-Canadiens honorent cette journée en exhibant le drapeau des patriotes ce 22 mai. Ce n’est pas férié pour rien, défendons la mémoire et l’avenir des patriotes!
Apportez vos drapeaux le 22 mai à 13 heures au rassemblement à la place de l’indépendance (Peel et René Léveque) à Montréal.
Et
assistez au visionnement du film
René Lévesque, rebelle patriote internationaliste
à 18h au CIRFA, 160 St-Viateur Est
suite 707.
Gratuit.